Biohazard : Survivre parmi les morts

J’avais décidé après quelques minutes de réflexion d’aller au Gymnase. J’avais besoin de me dépenser. Ses derniers temps une partie des camarades de ma classe se foutait de ma gueule à cause de mes cheveux blancs et tout ça. Pour rester civilisé en société et ne pas me faire renvoyer, je rongeais mon frein, mais du coup il fallait que je me défoule sur quelque chose sinon la prochaine fois j’allais leur rentrer dans le lard et ce ne serait pas très beau à voir je pense…

Du coup le gymnase était l’endroit idéal. Je ne passais pas par les vestiaires et me dessapais en plein milieu du gymnase celui-ci étant vide. J’étais censé avoir cours, ouaip je sèche et j’en ai rien à battre c’est un cour magistral en plus donc pas d’obligation d’y participer, c’est plus ou moins du séchage... Généralement aujourd’hui il n’y avait jamais personne dans le gymnase. Au pire, je m’en fichais je n’avais pas avoir honte de mon corps je n’avais pas vraiment décidé quel corps avoir de toute manière. Je me mis en short noir avec un débardeur violet. Je sorti un sac de frappe du local de rangement ainsi qu’une paire de gant de boxe et commença à taper dans le sac de toutes mes forces histoire d’évacuer la frustration de pas pouvoir casser des gueules. Sachant que ma mère était morte et que mon père était inexistant, c’était mon oncle qui payait cette université. Je ne pouvais décemment pas me faire virer ou attirer des problèmes par respect pour lui. Il prenait soin de nous toutes à la place de notre père, donc je devais en tant qu’aînée de notre fratrie, de réussir et montrer l’exemple.

Autant dire qu’être adulte c’était vraiment chiant moi je vous le dis. Enfin ce n’est pas comme si j’avais le choix. Heureusement que notre oncle Donald était là pour nous, même s’il était souvent absent pour ses missions militaires au moins dès qu’il le pouvait il venait nous voir pas comme notre père qui nous ignorait complètement depuis que ma mère était morte. Quel connard celui-là ! Mes coups furent de plus en plus forts. Je finis d’ailleurs pas arrêter car je sentais que mes mains commençaient à en souffrir malgré les gants.

Je me dirigeais vers l’une des chaises qui était sur le côté du gymnase pour les entraîneurs ou professeur de sport durant les matchs. J’avais posé ma serviette sur l’une d’elle et la pris m’épongeant le front avant de me débarrasser des gants pour voir l’état de mes mains. J’allais devoir les passer un coup sous l’eau fraîche je pense. Je ne saignais pas encore mais c’était bien rouge signe que ça n’aurait pas tardé si j’avais continué.

Je soufflais et fit d’abord quelques étirements. C’était quand même mieux pour être sûr d’éviter les courbatures demain. J’allais me diriger vers les douches quand j’entendis des bruits franchement glauques dans mon dos. Je me tournais et vis un étudiant qui ne semblait clairement pas dans son assiette. Je ne m’approchais pas des masses préférant voir ce qu’il allait faire n’étant pas vraiment sûre.

Il avançait avec une lenteur assez flippante et de le voir de plus près me fit remarquer le sang qu’il avait autour de la bouche. Je ne sais pas ce qu’il avait mais il n’était clairement pas net le mec. Surtout que j’avais entendu parler de l’incident de Racoon city et ça y ressemblait étrangement. Une fois qu’il fut plus à portée il eut un mouvement plutôt vif pour me sauter dessus, mais je fis un pas de côté réflexe avant de l’assommer d’un coup de coude bien placé au niveau de la nuque. Sauf qu’il se releva en mode j’ai rien senti ce qui n’était clairement pas normal.

J’eus un mouvement de recul tandis que je me rapprochais de mon sac qui se trouvait encore sur la chaise pas loin. Là j’eus une brillante idée et ni une ni deux, je poussais mon sac sans ménagement et abattit la chaise avec fracas sur la tête du zombie. Ne sachant pas si une seule fois suffirait je m’y repris à une ou deux reprises avant de m’apercevoir qu’entre temps était arrivé trois jeunes femmes dans le gymnase chacune d’un côté différent. Je ne savais pas si c’était pour trouver une cachette, mais ça aurait pu être une bonne idée sur le coup si je ne venais pas de refaire le sol à coup d’hémoglobine de zombie.

Salut les copines la forme ? Si vous vouliez trouver un endroit pour faire blocus c’est mort va falloir aller en ville je pense que ses copains vont pas tarder à rappliquer… Au fait moi c’est Clarke étudiante en 4 ème de criminologie à qui ai-je l’honneur mes dames ?

L’une avait une peau mate et semblait un peu plus mature que nous, tandis que les deux autres avaient l’air d’être étudiantes comme moi dans l’université. Il allait falloir qu’on se serre les coudes, car on n’était clairement pas sorti de ce guêpier.

Elle comprit en s’approchant de la ville que ce n’était pas la bonne solution. Dans les rues, des infectés attaquaient même les voitures. Pour l’instant la majorité de la population était encore en vie mais dans quelques heures son nombre aura fortement chuté et dans quelques jours, le nombre de survivants ne dépassera pas les quelques dizaines.

Tout cela sans compter l’armée qui empêchera quiconque d’entrer et de sortir de la ville une fois sur place.

Rosemary savait très bien comment cela allait finir… Si elle ne sortait pas tout de suite, elle se ferait piégée dans la ville et si ce ne sont pas les zombies qui la tue, ce sera l’armée qui n’hésitera pas à sacrifier les survivants pour éradiquer l’infection.

Malheureusement, elle ne pouvait vraiment pas emprunter l’entrée principale pour quitter le campus, du moins pas en étant sans défense. Elle regarda autour d’elle à la recherche de la meilleure solution et décida d’aller se réfugier dans le gymnase.

Des dizaines de voix paniquées résonant dans sa tête, elle accéléra sa course vers le bâtiment quand elle se fit prendre en chasse par deux morts-vivants.

Le gymnase étant fort retiré du campus, les voix des étudiants s’estompèrent peu à peu qu’elle s’en approchait.

Poussant encore un peu plus ses limites, les voix se dissipèrent définitivement quand elle referma la porte derrière elle. Elle l’a bloqua avec ce qu’elle put trouver et regarda devant elle.

Elle était dans les vestiaires.

Rosemary avança doucement, restant sur ses gardes, mais c’était un silence des plus total qui s’offrait à elle. Même si se réfugier-là jusque la fin de ses jours était des plus tentant, elle n’oubliait pas qu’elle devait se dépêcher de rejoindre la ville pour s’enfuir.

Elle entreprit donc de chercher une arme quelconque qui l’aiderait au moins à sortir du campus en vie. Pour se faire, elle décida d’explorer la salle principale où elle devrait probablement trouver des battes et autres objets potentiellement utiles.

Et c’est en arrivant à l’autre bout des vestiaires qu’elle entendit les premières voix. Cette faculté était normalement contrôlable mais étant en état de survie, son pouvoir de télépathie fonctionnait continuellement si elle ne faisait rien pour l’en empêcher. Un peu comme les réflexes et l’adrénaline.

En poussant les doubles portes menant sur le terrain de sport, elle aperçut ainsi deux femmes ainsi qu’une troisième à la peau basanée qui venait tout juste d’entrer par la porte principale. Elle était persuadée de la connaitre.

Celle-ci finissait sa phrase quand Rosemary les rejoignit au milieu du gymnase.

« … nous allons avoir besoin d'armes, il y a un local avec du matériel ici ? Des battes serai parfait. »

Les pensées des trois femmes se mélangeant dans son esprit, elle n’attendit pas de pouvoir lire celle de la basanée pour avoir sa confirmation.

- Kahina ? s’exclama-t-elle alors, persuadée qu’elle ne se trompait pas.

Je les regardais toutes les trois chacune leur tour et voyais bien qu’elles étaient assez forte pour endurer tout ça. Elles avaient eu la tête sur les épaules et avait rapidement décidé d’où elle devait se rendre pour trouver du matériel utile à leur défense. Car maintenant j’entendais clairement les cris qui venaient de l’extérieur. Ce qui faisait que celui que je venais de défoncer n’était pas le seul à mon grand damne. Je soupirais me disant que cette journée serait encore plus éreintante que je ne le pensais et j’aurais bien eu besoin de repos après mon sport…

Je décidais de me présenter en faisant comprendre qu’on ne pourrait de toute façon pas rester ici bien longtemps. J’espérais que le local de matériel soit bien rangé et que personne n’avait rien piqué comme ça on était sûr de trouvé ce qu’il nous fallait. La plupart des élèves étant paniqués ils avaient sûrement dû se précipiter vers l’entrée plutôt que de penser à venir ici prendre du matériel et c’était tant mieux ça permettait d’en avoir pour nous. Car bon à main nue je pense pas qu’on tiendrait indéfiniment. Pas alors qu’une seule morsure nous transformait du moins si c’était le même virus qu’à Raccoon city. Je décidais de garder cette information en tête pour le moment et attendis de savoir qui étaient mes nouvelles camarades.

La plus mature d’entre nous s’appelait Kahina et était ici en visite. Ah ? Ok pourquoi pas je ne sais pas ce qu’elle avait bien pu faire pour se retrouver en visite ici mais bon après chacun son jardin secret du moment qu’elle nous aide je suis preneuse. Surtout qu’elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Nous aurons sûrement besoin de ses conseils par la suite. En tout cas, elle avait eu la même idée que moi sur le fait que les battes étaient la meilleure solution niveau arme. En plus, ce n’était pas des vulgaires battes en bois, la faculté avaient investis dans des battes en acier grâce à la victoire de l’équipe l’an dernier.

Celle qui semblait être la plus jeune ne se présenta pas vu qu’apparemment elle était surtout étonnée de revoir Kahina. Bon y en a déjà deux qui se connaissait. Mais vu la surprise de la jeune femme, Kahina ne devait pas être le genre de personne à se retrouver dans une faculté. J’étais de plus en plus curieuse de savoir ce que cette femme pouvait bien faire ici-bas. Pour ce qui était de la jeune femme j’espérais bien qu’elle reprendrait sa présentation assez rapidement qu’on sache à peu de choses près ce que pourrait apporter chacune d’entre nous au groupe.

La dernière était la dénommée Meredith. Elle avait de ses yeux… bref, ce n’est pas le moment de baver. Je tiquais à ce qu’elle pratiquait dans la faculté. Virologie ? Intéressant peut-être qu’elle pourrait nous dire si le virus ici était du même type que celui de Raccoon ? Pour le moment je retenais ma question vu qu’elle s’était déjà dirigée vers le local. Je m’y rendis avec elle les autres nous suivant apparemment, du moins j’imagine en tout cas, c’était le plus logique.

Je la vis prendre une batte en bois et souris avant de la prendre de ses mains fines.

T’embêtes pas avec ses vieilleries Meredith, on a des trucs bien plus récent et plus résistants.

Je reposais la dite batte obsolète et me dirigeait vers un casier fermé avec un cadenas. Je revins vers la batte et matraquais le cadenas avec ce qui le fit finalement tomber et j’ouvrais les portes du casier avec un sourire. Je donnais une batte en acier à la jolie Meredith.

C’est mieux tant qu’à faire non ? Par contre va falloir qu’on se grouille car j’ai pas vraiment été discrète vous m’excuserez d’avance c’est pas ma qualité première faut bien le reconnaître… dis-je rouge de honte devant mon mode bourrin qui était ressorti plus vite que l’éclair.

Chassez le naturel et il revient au galop !

Dites-moi, l’une de vous sait si le virus qui se propage dans la fac est le même que celui de l’incident de Raccoon city ? Tu as peutêtre eu des travaux dessus Mery ?